Apeine le temps de se languir de lâĂ©tĂ© qui a tout juste remballĂ© ses festivals que sâinstalle dĂ©jĂ un automne festif. Paris accueille depuis le
Avoir le goĂ»t des formes brĂšves, des livres peu Ă©pais â on dit parfois âplaquettesâ, sans que lâon sache si câest en lien avec le beurre ou avec le sang. Aimer les pages envahies de blanc, pas nĂ©cessairement de poĂ©sie â mais câest en ce domaine quâon en trouve le plus. Avoir le goĂ»t dâaccumuler ces petits ouvrages, parfois dĂ©licatement fabriquĂ©s Ă la main jusquâĂ former de sacrĂ©es piles, devenues âmonstresâ nâoublions pas ce titre trouvĂ© par Jean-Pierre Faye en 1975 pour le n°23 de Change Monstre poĂ©sie. Adorer aussi les âpavĂ©sâ dĂ©bordant de matiĂšre que lâon a du mal Ă refermer avant de les avoir finis. RĂȘver que toute bibliothĂšque contienne des livres de formats et dâĂ©paisseurs diffĂ©rents certains ne pesant que quelques grammes, dâautres, au contraire, intransportables â dont on demande quelle machine a bien pu les imprimer. Le marchĂ© de la poĂ©sie sâest enfin tenu en plein air sous un vent dâautomne parfois ravageur â mais aussi sous un soleil froid. Quelques nouveautĂ©s ou non, dues Ă des autrices et des auteurs que le bĂątisseur de constellations nâa jamais rencontrĂ©s, ont retenu son attention une autre suivra avant la fin de lâautomne. High time to Start ! 1. Pour commencer, un livre qui se dĂ©tache par son volume, son ambition, sa nĂ©cessitĂ©, sa rĂ©ussite Format AmĂ©ricain, lâintĂ©grale 1993-2006, publiĂ© aux Ăditions de lâAttente sous la direction de Juliette ValĂ©ry. 1120 pages, pas moins â Ă la mĂ©moire dâEmmanuel Hocquard. Non seulement le rassemblement dâune somme difficilement accessible, mais complĂ©tĂ©e par quelques inĂ©dits. Dans son introduction, Juliette ValĂ©ry Ă©crit âJâai lu rĂ©cemment que les impressions issues des photocopieurs laser sont vouĂ©es Ă lâeffacement en quelques dĂ©cennies. La poudre noire qui tient lieu dâencre, quâun processus de cuisson fait adhĂ©rer au papier, va sâen dissocier, redevenant poussiĂšre en quelque sorte, et en secouant les Format AmĂ©ricain on obtiendra des cahiers blancs.â Aussi fascinant que terrifiant ! Heureusement, de nouvelles machines ont pris le relais et ce pavĂ© de 5,2cm dâĂ©paisseur, impeccablement rĂ©alisĂ© â souple, solide et pas trop lourd â, tient toutes ses promesses le tenant agrĂ©ablement en main, je remarque le bruit trĂšs particulier que fait le papier quand on en dĂ©roule rapidement les cahiers. On ne va pas raconter toute lâhistoire de cette sĂ©rie particuliĂšrement discrĂšte, mais mĂ©morable pour qui sâintĂ©resse Ă la poĂ©sie amĂ©ricaine contemporaine â Juliette ValĂ©ry ajoute âIl faut aussi laisser les livres parler tout seulsâ, je suis bien dâaccord avec elle. Mais rappelons que cette belle histoire est le fruit de nombre de sĂ©minaires de traduction collective de poĂ©sie amĂ©ricaine qui eurent lieu au âCentre de poĂ©sie & traductionâ de la Fondation Royaumont. Petit rappel des faits â1992. Peu aprĂšs la parution de 49+1 Nouveaux poĂštes amĂ©ricains, Emmanuel Hocquard me fait part de son idĂ©e de lancer une collection, de bulletins peut-ĂȘtre, afin de publier des traductions de sĂ©ries de poĂšmes ou textes brefs, des petites formes de fabrique rapide, auto-produits, faciles Ă diffuser par la poste. Une sorte dâanthologie ouverte, in progress, qui sâaugmente au fur et Ă mesure des dĂ©couvertes de textes, des propositions des traducteursâŠ, laissant place Ă lâimprĂ©vu, par une mise en Ćuvre plus fluide et lĂ©gĂšre que lâimprimerie traditionnelleâ Ă©crit Juliette Valery qui âaccepte de prendre en main la collectionâ pour laquelle Emmanuel Hocquard a dĂ©jĂ trouvĂ© un nom Format AmĂ©ricain en rĂ©fĂ©rence au papier machine standard US. Ăcoutons-la encore quelques instants âEntre deux portes de la grande salle dĂ©serte, haut dans les Ă©tages Ă Royaumont, trĂŽne la machine. Jusque tard dans la nuit, imprimer, verso aprĂšs recto. RĂ©gler le contraste, tenter de caler au plus prĂšs le registre, lâalignement du miroir, de contrer lâapproximation du copieur de bureau ; surveiller chaque sortie, guetter la surchauffe, les âbourrages papier.â âComme tout imprimeur ou garagiste, finir par connaĂźtre la machine au son.â Quelque chose dâĂ la fois commun dans sa fabrication et de relativement prestigieux par son contenu et sa mise en page. TrĂšs sĂ©lectif et en mĂȘme temps ouvert les grands noms de la poĂ©sie amĂ©ricaine de lâaprĂšs-guerre y sont, de John Ashbery Ă Charles Bernstein, de Jack Spicer Ă Suzan Howe, de George Oppen Ă Cole Swensen, de Robert Creeley Ă Keith et Rosmarie Waldrop â et beaucoup dâautres, dont quelques inconnues que lâon a dâautant plus plaisir Ă dĂ©couvrir. On ne donnera pas la liste des traducteurs qui ont travaillĂ© apparemment en bonne entente, mais on prĂ©cisera que lâĂ©dition nâest pas bilingue on nây trouvera que le texte français donnĂ© en tant que re-crĂ©ation et, si nous ne pouvons juger de sa fidĂ©litĂ© Ă lâoriginal, il nous est possible dâapprĂ©cier comment ça sonne ou non dans notre langue ; par exemple, ce poĂšme de Robert Creeley traduit de lâamĂ©ricain par Jean-Paul AuxemĂ©ry âATTENTE Comptais-tu les jours dâĂ prĂ©sent jusque alors et jusquâoĂč pour trouver quoi, qui nâĂ©tait pas connu depuis toujours ?â Emmanuel Hocquard âĂ mes yeux, la contribution des traductions de poĂ©sie amĂ©ricaine dâaujourdâhui Ă la littĂ©rature française dâaujourdâhui consiste Ă 1 fabriquer de la distance dans un espace-temps en voie de resserrement incessant ; 2 dire la distance ; 3 rĂ©introduire des taches blanches » dans un contexte gĂ©nĂ©ral de coloriage.â Il faudrait aussi parler du travail plastique de Juliette ValĂ©ry en ce qui concerne les couvertures de cette collection, toutes reproduites, et dont lâautrice Ă©tablit aprĂšs son introduction une brĂšve chronique de leur conception. On ne lirait pas avec autant de plaisir cet ouvrage si le travail de rĂ©alisation graphique nâĂ©tait aussi sobre et pertinent. Format AmĂ©ricain © LâAttente. Quittons-nous avec la premiĂšre page dâun poĂšme de George Oppen, traduit par Pierre Alferi toute premiĂšre publication de cette collection âFormat AmĂ©ricainâ ou, si on prĂ©fĂšre, Format amĂ©ricain / Un bureau sur lâAtlantique en 1993 âUne ville dâentreprises Sous-verre De rĂȘve Et dâimages â Et la joie pure Du fait minĂ©ral Pourtant impĂ©nĂ©trable Comme le monde, sâil est matiĂšre, ImpĂ©nĂ©trable.â 2. Le plaisir quâapporte la lecture dâun livre â quel que soit son format ou son Ă©paisseur â nâest pas proportionnel Ă la quantitĂ© de commentaires quâelle suscite. Rien de mesurable, au fond. On sait quâil y a eu dĂ©charge de plaisir et on voudrait juste faire passer lâidĂ©e que ce qui lâa provoquĂ©e vaut la peine dâĂȘtre partagĂ©, en tant quâexpĂ©rience et sans la contraindre. Sâil y a potentiellement contamination de âcritiqueâ Ă futur lecteur ou lectrice, le processus doit rester mystĂ©rieux â le premier cherchant Ă convaincre le ou la seconde sans lui fournir la moindre explication de texte. Aussi doit-on, plutĂŽt que dâen rajouter, opĂ©rer des montages, faire des coupes, Ă partir de ce quâon a mĂ©morisĂ©, ou annotĂ©. Et si on veut se lancer dans lâexĂ©gĂšse de tel ou tel poĂšme, ne pas avoir peur de fournir dix fois plus de signes que nâen a lâouvrage examinĂ©. Une bibliothĂšque entiĂšre pour un seul sonnet ? Pourquoi pas. On peut aussi prendre le temps de dire pourquoi on ne dira rien ; câest au fond assez plaisant mais, Ă un moment, il faut arrĂȘter, prendre distance, sâeffacer et simplement recopier quelques vers ; par exemple ceux-ci⊠âAutomne vivant et adorĂ© malgrĂ© mouches gavĂ©es de nuit derriĂšre la vitre entrent contre la lampe, le nouveau froid, pinçons, Ă©toile lune-contre, Ă©toile lune-avec, gobent une veste de jardinier, et, lui, vole, au, sommet, nage lĂ -haut tresse une robe Ă tout entourĂ©e, lianes arbre airâ ⊠empruntĂ©s au livre dâHĂ©lĂšne Sanguinetti, Et voici la chanson, publiĂ© dĂ©but octobre 2021 par les Ă©ditions Lurlure dirigĂ©es par Emmanuel Caroux. âLâoreille voit et lâĆil entendâ on ne dira pas le contraire. âLa recherche visuelle et sonore, lâinventivitĂ© de lâĂ©criture donnent naissance Ă une polyphonie de voix Ă©miettĂ©es en sĂ©ries de lancers, Ă un Ă©clatement de la parole, parfois jusquâĂ sa mise en poudre.â On nâaurait pas trouvĂ© nous-mĂȘme ces mots pour lâexprimer, mais ils nous conviennent. Comment paraphraser ce qui nâest pas paraphrasable ? Autant se jeter la tĂȘte contre les murs. PlutĂŽt recopier quelques vers supplĂ©mentaires les tous premiers, par exemple âla parole se cassa parmi les pierres avait roulĂ©, Plusieurs Ă©clats brillants dâautres terreux et des lamelles ramassant des pierres oĂč elle gisait morte Ă moitiĂ© cherchant des Ă©clats nouveaux dâautres cĂŽtĂ©s terreux et dit Chanson va ! roule et se Cassant se rĂ©veillaâ Et voici la chanson est le poĂšme de lâhistoire de Joug et Joui qui sont âle jour et la nuit, la lune et le soleil, lâeau et la soif, Ăros et Thanatos, mais aussi bien le MĂ©chant et le Gentil des contes, le malheur et la chance, douleur et plaisir, elle et lui, tantĂŽt lui, tantĂŽt elle, tout le monde, personne.â Câest ce quâon lit, en caractĂšres blancs sur fond rouge, sur la 4e de couverture. Et câest prĂ©cisĂ©ment et qui donne envie dâouvrir ce nouveau livre dâHĂ©lĂšne Sanguinetti dont on nâa pas oubliĂ© ceux publiĂ©s chez âPoĂ©sie/Flammarionâ. Une petite centaine de pages bien davantage quâune plaquette en apparence sages, mais montrant une certaine invention typographique, peu spectaculaire, mais agissante â lâĆil Ă©tant un peu plus sollicitĂ© que dâordinaire. Il arrive parfois que, parcourant une page, ou une sĂ©quence, une musique naisse intĂ©rieurement Ă partir des mots que lâon dĂ©couvre, et que cette rencontre entre musique et paroles finisse par composer une chanson qui ne sera jamais la mĂȘme dâune lectrice, ou dâun lecteur, Ă lâautre et pas davantage celle que lâautrice aurait pu avoir en tĂȘte au moment dâĂ©crire. Ce que nous possĂ©dons probablement en commun le goĂ»t dâun certain silence et bien davantage encore, le besoin de respirer, ou de manifester telle ou telle humeur⊠âVoici la Chanson qui fait pleurer / de joie Tu pleures oh pourquoi pleure ? nâai pu / prendre tous les chemins humains Ă la fois / oh lĂ lĂ un seul humain et ta main Il nây a pas lieu de se lamenter Il nây a pas lieu de se lamenter Il y a une libellule Il y a une libellule Elle grĂ©sille Elle grĂ©silleâ DeuxiĂšme livre paru chez Lurlure Je tâaime comme de MilĂšne Tournier. Cette fois la 4e de couverture est signĂ©e par lâautrice. Jâen reprends ces fragments âJâai souhaitĂ©, avec ce double leitmotiv aimer et comme â je tâaime comme â Ă©pouser le tout ordinaire » des lieux et des villes, en les regardant avec les yeux de lâamour transi [âŠ] Du topos de la dĂ©claration dâamour, jâai voulu surtout conserver lâacte, Ă©trange et sublime, de la dĂ©clarationâ. Si on recopie la Table en fin de volume, on obtient une suite assez Ă©tonnante, dont voici lâouverture âJe tâaime comme⊠un abattoir / âŠune agence dâintĂ©rim / âŠune agence de transfert dâargent / âŠune agence de voyage / ⊠un ascenseur / âŠun atelier de retouche / âŠune auto-Ă©cole / âŠune autorouteâ ; et la toute fin ââŠune salle de sport / âŠun salon de coiffure / âŠun salon de tatouage / âŠun sex-shop / âŠun skatepark / âŠun stade / âŠune tour de bureau la nuit / âŠles travaux dans la petite rue / âŠun trottoir / âŠun zooâ. On le voit, lâordre alphabĂ©tique est respectĂ©. Et, Ă chaque proposition, un certain nombre de variations au total plus ou moins 1600, sur une petite page comme sur plusieurs deux ou trois. Exemple âJE TâAIME COMME UN MARCHĂ NOIR Je tâaime Ă la sauvette. Je tâaime comme une rĂ©plique de Chesterfield, et donner son 06 Ă mĂȘme le mur, pour que le passant sache oĂč nourrir son addiction. [âŠ] Je tâaime, le marchĂ© noir nâaffiche pas ses prix comme panonceaux piquĂ©s dans les courges mais les claironne en chuchotant Rolex, Rolex, 20 euros la Rolex ! » Je tâaime comme les quinze montres sâentrechoquent au poignet. [âŠ] Je tâaime comme un marchĂ© trouble. Je tâaime authentique, pas la contrefaçon de luxe au faux cuir et faux poinçon. [âŠ] Je tâaime comme un jackpot de misĂšre, de quoi survivre seulement une vie avec toi. Je tâaime comme le ciel bleu au-dessus du marchĂ© noir. Je tâaime comme, parmi les Ă©toiles, certaines, câest sĂ»r, sont tombĂ©es du camion. [âŠ] Je tâaime comme nos rĂȘves ne seront jamais mauvaises copies de faussaires.â Il faut tenir la durĂ©e, avoir du souffle, ce que possĂšde assurĂ©ment MilĂšne Tournier. Combien se sont Ă©puisĂ©s, et ont Ă©puisĂ©s leurs lecteurs, Ă enchaĂźner les variations plus ou moins minimales sur une simple proposition⊠LĂ , ce nâest pas le cas, on en redemanderait presque. Par moments, jâentends comme une remise en jeu du âbeau commeâ de LautrĂ©amont. Vieille histoire, mais toujours vaillante rien de morbide Ă la reprendre, mĂȘme si âJe tâaime comme les morts couchĂ©s Ă nos pieds.â Lâautrice nous rĂ©vĂšle aussi toujours en 4e de couverture quâelle a âaimĂ© tard dans [sa] vie.â âJe veux dire, câest tardivement et rĂ©cemment que je me suis mise Ă aimer. Sans doute y avait-il de lâamour en attente de dĂ©ferlantes quâil a fallu nĂ©cessairement dĂ©river pour que, sans accabler un seul destinataire, il se rĂ©pande sur la ville toute [âŠ], parce que les villes sont inĂ©puisables â si lâamour pas toujours.â Comment pourrait-on ne pas aimer ce livre quâil nous faut Ă notre tour Ă©puiser, non seulement en en relançant la lecture, partielle ou non, mais aussi en y ajoutant nos propres propositions â par jeu et par plaisir. Pour ne pas en finir. 3. Maintenant deux livres publiĂ©s au Cadran lignĂ©, la maison dâĂ©dition de Laurent Albarracin. Le premier est â nous souffle ce dernier â trĂšs âsavitzkayenâ on se souvient que Le Cadran lignĂ© a publiĂ© Ode au paillasson dâEugĂšne Savitzkaya. Il sâagit de LâOiseux suivi de ExcrĂ©ment prĂ©cieux de Victor Rassov. Deux poĂšmes donc. LâOiseux sâĂ©tendant sur 54 pages composĂ©es chacune dâune strophe de six vers ; ExcrĂ©ment prĂ©cieux sur 28 pages, [id.] mais cette fois de neuf vers. On peut donc en faire la lecture dâun seul trait, ce que jâapprĂ©cie, avant dây revenir pour sâattarder sur certains dĂ©tails. Relevons quasi au hasard le premier mot ayant probablement influencĂ© le âcoup de ciseauxâ une strophe âLâautomne aux tempes et pour gouge une ellipse, lâOiseux cisĂšle un grain de sable mouvant.â Animal qui, âsâil possĂšde certaines qualitĂ©s du moineau, est incomparablement plus fourbeâ, lâOiseux âfait dans la hantise.â âLui couper lâair sous lâaile, abattre lâarbre qui cache la forĂȘt au fond de laquelle il se terre telles sont les visĂ©es des poĂšmes rĂ©unis dans LâOiseux. Une traque, donc, avec ce que cela comporte de rĂȘverie et dâerrance, de longs aguets sous les taillis, le nez dans la matiĂšre.â Autrement dit, il ne faut pas remiser ses â cinq ou six â sens au placard ne pas lire seulement en ouvrant grand les yeux⊠âFaune grĂȘle / Ă peu prĂšs ce qui sâaffaisse / en direction du ciel / les boues sĂ©parĂ©es / tracent les possibilitĂ©s du magma sur la route / en redemanderait-on / quâon se verrait servi / chaque lampĂ©e / possĂšdera son buveur.â Sentir et toucher, ouĂŻr et goĂ»ter, se projeter Ă deux pas de lâasphalte, dans cette jungle Ă©trangement Ă©clairĂ©e oĂč nous sommes comme chez nous, tout en Ă©tant transportĂ©s dans un ailleurs. Lire, câest opĂ©rer une forme de dĂ©placement dans le temps et dans lâespace. Et se souvenir, câest, reprenant la partition, rejouer le voyage. Un dernier fragment âLâOiseux ne chie quâau pied des icebergs et câest peut-ĂȘtre sa seule coquetterie.â Tournures de lâUtopie est lâun des deux autres livres publiĂ©s par Le Cadran lignĂ© en cette ârentrĂ©e 2021â. Il est signĂ© Boris Wolowiec qui a publiĂ© huit ouvrages depuis 2014, chez ce mĂȘme Ă©diteur, mais aussi chez Lurlure, au Corridor bleu, etc. Il sâagit du premier que je lis, ne possĂ©dant aucune information de quelque sorte que ce soit, sur son auteur ; de lâensemble des livres ici chroniquĂ©s, câest le seul qui nâapporte aucune indication sur la fameuse 4e de couverture ou sur les petits papiers accompagnant leur envoi. Ne rien savoir ne nous met pas en mauvaise situation lit-on de la mĂȘme façon si on connait un peu lâauteur â ou non ? Ou si lâon a dĂ©jĂ une certaine familiaritĂ© avec son travail ? Je ne sais. Je prĂ©fĂšre penser que la lecture est toujours Ă reprendre, quâon nâen aura jamais fini, et que nos notes, nos gribouillis dans les marges, ne sont quâinstantanĂ©s fragiles que lâon recopie, dĂ©coupe et remonte, avec plus ou moins de fidĂ©litĂ©, comme on fait des frottages sur des fossiles ramassĂ©s au sol pour en prendre lâempreinte. Tournures de lâUtopie ne fait quâĂ peine plus de cent pages, soit une quinzaine de plus que le prĂ©cĂ©dent, mais est beaucoup plus dense peu de blanc ; nulle dĂ©coupe en strophes, et encore moins en vers ; de brefs paragraphes sĂ©parĂ©s par un espace lĂ©gĂšrement marquĂ©. Je le lis parfois comme sâil sâagissait dâun journal de bord, plutĂŽt quâintime et parfois comme sâil sâagissait, une fois encore, de variations sur des thĂšmes non prĂ©cisĂ©ment nommĂ©s. Parfois certains noms mâarrĂȘtent ils me disent quelque chose. Ce peut ĂȘtre drĂŽle, inattendu âHier jâai parlĂ© avec Rita Gombrowicz. Quand Rita Gombrowicz Ă©tait jeune, elle ressemblait Ă Nicole Calfan. Quand Witold Gombrowicz Ă©tait jeune, il ressemblait Ă Humphrey Bogart. Nicole Calfan a partagĂ© lâexistence de Jean Yanne. Il y a ainsi un lien bizarre entre Witold Gombrowicz et Jean Yanneâ. Mais cela peut donner aussi âDehors il y a du vent. Dehors il pleut. ApparaĂźtre seul apaise. ApparaĂźtre seul aide le vent. ApparaĂźtre seul aide le vent Ă souffler. ApparaĂźtre seul aide la pluie Ă tomber. ApparaĂźtre seul aide le vent Ă vouloir la pluie. ApparaĂźtre seul aide le vent Ă vouloir toucher la pluie. ApparaĂźtre seul aide le vent Ă vouloir embrasser la pluie.â Ă un moment, lâauteur rend hommage Ă Christophe Tarkos âJe remercie Christophe Tarkos. Jâai besoin de Christophe Tarkos. Jâai besoin de lire Christophe Tarkos pour Ă©crire autre chose que ce que Christophe Tarkos a Ă©crit.â Etc. Il peut ĂȘtre aussi bien question de kangourou que de chanson. Boris Wolowiec connaĂźt la chanson française, il peut en faire une liste impressionnante, jusquâĂ citer de nom de Vincent Delerm, que le dessinateur Luz dĂ©teste tant, avant celui de Peter Szendy auteur dâun essai intitulĂ© Tubes. Il connaĂźt aussi le cinĂ©ma de Melville, ou de Dumont. Mais lâessentiel â comme la vraie vie â est ailleurs dans ce quâil nous sera impossible de rĂ©sumer et dont on ne pourra prĂ©lever que dâinfimes fragments, matiĂšre Ă collage Ă©phĂ©mĂšre âLes phrases chorĂ©graphient lâespace. Les phrases chorĂ©graphient lâamour. Les phrases chorĂ©graphient lâespace de lâamour. Les phrases chorĂ©graphient la coĂŻncidence du temps et de lâespace. Les phrases chorĂ©graphient la coĂŻncidence de temps et dâespace de lâamour.â [âŠ] âJe marche avec la tĂȘte Ă lâintĂ©rieur de la Pologne prĂ©cisĂ©ment parce que je nây ai jamais mis les pieds. Je marche avec les mains Ă lâintĂ©rieur de la Pologne prĂ©cisĂ©ment parce que je nây ai jamais mis les pieds.â Etc. La matiĂšre est riche, Ă vous de jouer. 4. Lâhiver dernier mâĂ©tait parvenu un âvolume collectifâ intitulĂ© Avant midi, dirigĂ© par Gillet Jallet et Xavier Maurel, publiĂ© aux Ă©ditions Monologue. Il sâouvrait par un texte de Nietzsche, Le Voyageur traduit par G. Jallet. Au temps de ma vie lycĂ©enne, cette page de Nietzsche mâĂ©tait parvenue sous forme de 45 tours offert Ă la sortie du bahut, le texte Ă©tant lu par Gilles Deleuze et mis en musique par Richard Pinhas Heldon. Selon leurs animateurs, âAvant midi nâest ni un livre, ni une revue ; nous lâavons conçu Ă la frontiĂšre des deux, plutĂŽt comme un montage ou la construction dâune image » qui, prenant appui sur la proposition du texte Le Voyageur de Nietzsche, sâinvente en se dispersant, chaque poĂšme pris en son unicitĂ©, mais aussi dans une relation Ă©troite, pas Ă pas, des poĂšmes entre eux.â Ătonnante reprise pour moi de ce quâavait proposĂ© Jean-Pierre Faye pour Change id. ni livre, ni revue dont le premier numĂ©ro, il y a maintenant un peu plus dâun demi-siĂšcle, sâintitulait Le montage. Jâextrais de ce premier Avant midi quelques vers de Laure Gauthier âJe construis un courant dâair, une musique pour faire claquer les portes le goĂ»t du sucre ne cachera pas lâamertume il nây a pas de pioche toujours gagnante lâhumilitĂ© de lâamerâ Aujourdâhui paraĂźt une nouvelle publication des Ă©ditions Monologue, Sinouhay, lâAutoportrait de Gilles Jallet, soit 80 pages, format 11,8 x 19, dâune grande densitĂ© â je veux dire qui se lit avec plaisir, de maniĂšre plutĂŽt fluide, mais qui interroge et renvoie Ă tant de choses quâon ne lâabandonne pas aprĂšs premiĂšre lecture ; le livre nous tient compagnie un bon moment, et câest ainsi que nous vient le dĂ©sir dâen parler, mĂȘme rapidement mĂȘme lĂ©gĂšrement. Bien quâayant possĂ©dĂ© et lu dans lâenfance quelques Contes et lĂ©gendes de lâĂgypte ancienne ; bien que connaissant ne lâayant cependant que feuilletĂ© et jamais possĂ©dĂ© la collection dirigĂ©e par Denis Roche chez Tchou dont le volume Histoires et lĂ©gendes de lâĂgypte mystĂ©rieuse a apparemment beaucoup comptĂ© dans lâadolescence de Gilles Jallet, jâaurais Ă©tĂ© bien en peine de rĂ©pondre Ă la question qui est Sinouhay ? Maintenant, jâai la rĂ©ponse⊠que je nâai pas lâintention de dĂ©voiler dans ce âpapierâ, car il faudrait pour cela recopier la totalitĂ© de ce volume resserrĂ© Ă©loquent sans pour autant se montrer bavard. PrĂ©cisons nĂ©anmoins que Sinouhay Ă©tait âun haut dignitaire de la cour [1991 Ă 1928 avant au temps des Pharaons Amenemhat 1er et SĂ©nostris 1er] et de surcroĂźt un chef militaire importantâ. Son rĂ©cit est âla premiĂšre autobiographie de lâhistoire littĂ©raire, au sens oĂč la vie individuelle lâhistoire personnelle du narrateur qui se trouve en ĂȘtre aussi lâauteur et le principal acteur et lâĂ©criture sur soi lâemportent sur le rĂ©cit des Ă©vĂ©nements.â Sâouvrant par une citation de StĂšles de Victor Segalen, puis, Ă lâintĂ©rieur dâune note concernant lâĂ©tablissement du texte, par un bref Ă©grenage de noms dâauteurs dont Jallet se sent proche ou redevable Yves di Manno en premier lieu via Kambuja, son travail sur les inscriptions khmĂšres du Cambodge, mais aussi Ezra Pound, William Carlos Williams et les objectivistes, Jack Spicer et Jerome Rothenberg etc. â Ă ces noms jâajouterai volontiers celui de Paul Louis Rossi, le poĂšte de Cose Naturali et de FaĂŻences, Sinouhay, lâAutoportrait sâannonce, avant lecture, plus quâattirant. Partant dâun texte datant dâil y a quatre millĂ©naires environ, lâauteur nous prĂ©cise quââil ne sâagit pas dâune nouvelle traduction, ni mĂȘme dâune traduction de traductions, mais bien dâune rĂ©inscription ou, plus exactement, dâune repoĂ©tique » au sens dâune refondation poĂ©tique Ă partir dâun matĂ©riau poĂ©tique prĂ©existant.â Donc redonner vie. Difficile dâen choisir un fragment, et surtout de le recopier de maniĂšre fidĂšle sur internet qui a tendance Ă ne pas respecter certaines mises en page. Alors, une seule chose Ă faire en photographier une double page et la placer sous ces quelques lignes en tant quââillustrationâ, au sens de Michel Butor Sinouhay, lâautoportrait © Gilles Jallet / Monologue 5. Seconde salve de deux ouvrages pour la collection âSupersoniquesâ Ă la Philharmonie de Paris. Pour mĂ©moire, cette collection a le projet de âmettre en rĂ©cit et en image des personnalitĂ©s qui, par le pouvoir des sons, ont donnĂ© forme Ă une Ćuvre, un monde, une thĂ©orie, une utopie⊠bousculant les frontiĂšres entre les disciplines et transformant la sociĂ©tĂ©. Elle vise Ă formuler ce quâest pour nous, aujourdâhui, la musique créée hier.â Chaque livre est composĂ© de huit cahiers de huit pages, format 16 x 20cm. Le texte est imprimĂ© en assez gros caractĂšres, et les dessins, en couleurs comme en noir et blanc, sont imprimĂ©s en contrepoint. Nous avions dĂ©jĂ apprĂ©ciĂ© ici-mĂȘme les volumes de la premiĂšre salve, Ă savoir Moondog, la fortune du mendiant de Guy Darol & Laurent Bourlaud et Glenn Gould, fiction dâĂlie During & Alain Bublex. Aujourdâhui, les volumes 3 et 4 sâintitulent Sappho de StĂ©phane Bouquet et Rosaire Appel et Alexander Graham Bell de Juliette Volcler et Matti Hagelberg sur la couverture, on ne dit pas âdeâ untel ou unetelle, mais âracontĂ© parâ, ce qui nâest pas indiffĂ©rent. Comme cette constellation dâautomne est consacrĂ©e Ă la poĂ©sie, commençons par Sappho, figure Ă la fois cĂ©lĂšbre et, en vĂ©ritĂ©, quasi inconnue de lâantiquitĂ© grecque. âElle serait nĂ©e entre 630 et 612 avant notre Ăšre Ă MytilĂšne ou prĂšs de MytilĂšneâ nous prĂ©cise StĂ©phane Bouquet qui introduit son rĂ©cit par cet incipit âSur Sappho je sais que je ne sais quasi rien â pourrait dire un sage Socrate actuelâ ce sera un des leitmotive de son texte. Câest ce qui en rend la lecture passionnante nous ne sommes pas plongĂ©s dans une illusoire reconstitution de ce qui fut et sur lequel les chercheurs nâont relevĂ© que peu de traces, mais sur les rĂ©sonances de ce que Sappho aura accompli â rĂ©alisĂ© concrĂštement â de son vivant. âDans toute cette incertitude, Ă©crit StĂ©phane Bouquet, une chose cependant est sĂ»re Sappho aimait un rythme plus quâun autre â puisquâelle est la premiĂšre Ă utiliser la strophe quâon appelle aujourdâhui en son honneur saphique.â Certains lui attribuent aussi lâinvention du mode mixolidien. Mais peu importe, Bouquet nous raconte que âpour les Grecs, de toute façon, il Ă©tait moins important dâattribuer une invention Ă son inventeur rĂ©el que dâhonorer une invention dâun inventeur qui fut digne dâelle.â âPoĂ©sie Ă©tait un art du prĂ©sent, Ă©crit encore StĂ©phane Bouquet [âŠ]. Un poĂšme de Sappho nâest pas un texte mais une situation. [âŠ] Le poĂšme dit je » mais ce je » nâest pas la premiĂšre personne du singulier. Câest un bizarre je collectif. Câest le je du chĆur qui dit je plutĂŽt que nous pour signifier quâil parle dâune seule voix.â Et la sensualitĂ© caractĂ©rise cette poĂ©sie âLâĂ©olienne Sappho chantait souvent les caresses de lâamour [âŠ] ce genre de chahut Ă©motionnel que Louise LabbĂ©, bien plus tard chante Ă son tour Jâai chaud extrĂȘme en endurant froidure » [âŠ] Sappho semble aimer le monde Ă la folie, le monde dans sa substance de monde et, de ce fait, accorder une attention soutenue Ă la richesse des sensations et Ă la multitude adorable des dĂ©tails et Ă la vie dĂ©sirante-dĂ©sirable des corps. Sa poĂ©sie est dâune richesse concrĂšte telle que son monde sans cesse bruit de sons et Ă©clate de couleurs et tremble dâodeurs et se chamarre de matiĂšres.â On le voit, ce rĂ©cit est magnifiquement Ă©crit â bonne idĂ©e que dâavoir confiĂ© Sappho Ă un poĂšte contemporain, et non des moindres. Et nâoublions pas de relever au passage quelque fragment de Sappho le 71 âun chant doux voix de miel chante mouillĂ©e de roseâ Dessin © Rosaire Appel / Philharmonie de Paris Quelques mots sur les pages dessinĂ©es par Rosaire Appel. Il sâagit de âpartitions graphiquesâ que lâon pourra considĂ©rer, selon sa propre capacitĂ© dâouverture, aussi bien âjouablesâ quââinjouablesâ plus proches du travail de peintres musiciens comme lâAnglais Tom Phillips que de compositeurs pratiquant aussi les arts plastiques comme lâItalien Sylvano Bussotti qui nous a quittĂ©s le 19 septembre dernier ou lâAmĂ©ricain John Cage. Elles collent paradoxalement donc parfaitement avec ce rĂ©cit, car elles remettent en jeu graphiquement un systĂšme de notation â certes dĂ©formĂ©, froissĂ©, caviardĂ©, repensĂ©, et surtout libĂ©rĂ© de nombre de conventions â qui Ă©tait encore loin dâĂȘtre en gestation dans les rĂȘves les plus fous des chanteurs / joueurs de barbitos de lâantiquitĂ©. Alexander Graham Bell de Juliette Volcler et Matti Hagelberg bĂ©nĂ©ficie dâune solide documentation. Si son histoire est loin dâĂȘtre aussi Ă©nigmatique que celle de Sappho, elle demeure Ă©tonnante et au fond mal connue, ce qui fait que qui se prĂ©cipitera sur ce livre y fera de vraies dĂ©couvertes. Bell, câest bien entendu le âpĂšre du tĂ©lĂ©phoneâ mais, comme il est Ă©crit vert sur gris clair sur le rabat, il se pourrait que âlâHistoire ait tout retenu Ă lâenvers. VoilĂ quâun assistant talentueux, des inventeurs oubliĂ©s, des historiennes pugnaces, des Sourdes et des Sourds viennent soudain perturber le rĂ©cit.â Et effectivement, Juliette Volcler, chercheuse indĂ©pendante travaillant lâĂ©coute critique, met en Ă©vidence toutes ces perturbations, de maniĂšre docte, non sans humour parfois, ce qui fait nous sommes renseignĂ©s sur cet homme qui a âconquis, comme dans les contes de fĂ©es, la fortune et la gloireâ, sur son Ă©pouse âMabel Bell, nĂ©e Hubbard, se retrouvant par capillaritĂ© lâhĂ©roĂŻne dâau moins sept biographiesâ, ainsi que bien dâautres personnages parfois savoureux, comme son assistant Thomas Watson devenu âle premier concertiste Ă distanceâ ainsi que âle premier auditeur de paroles Ă©lectriquement transmises.â On relĂšve avec stupĂ©faction quâau cours des expĂ©riences de Bell, une authentique oreille humaine aurait Ă©tĂ© utilisĂ©e. RĂ©sultat âle tĂ©lĂ©phone Ă oreille Ă©tait, selon Watson, celui qui marchait le moins bienâ. âIl nâen demeure pas moins, conclut la philosophe Avital Ronell dans The Telephone Book, que lâancĂȘtre du tĂ©lĂ©phone que vous utilisez au quotidien contient les restes dâune vĂ©ritable oreille humaine.â Notons enfin que les Laboratoires Bell ont nommĂ© âen son hommage lâunitĂ© de mesure du niveau sonore, le dĂ©cibel, littĂ©ralement le dixiĂšme de bel, abrĂ©gĂ© en dB Le B majuscule, petit piĂ©destal portatif, venait entĂ©riner la parfaite incongruitĂ© de lâunitĂ© de base, le bel, que personne nâemployait jamais â son dixiĂšme lâavait immĂ©diatement supplantĂ©.â Double planche © Matti Hagelberg / Philharmonie de Paris Le choix de Matti Hagelberg, dessinateur finlandais bien connu, notamment pour ses livres publiĂ©s Ă LâAssociation Le Sultan de VĂ©nus, Holmenkollen ou Kekkonen â entre autres, pour illustrer ce rĂ©cit, est judicieux, tant il apporte de touches dâhumour supplĂ©mentaire en tirant, Ă sa maniĂšre de son trait inimitable, quelques portraits aussi sculpturaux, hiĂ©ratiques, quâĂ©nigmatiques. Format AmĂ©ricain, lâintĂ©grale 1993-2006, sous la direction de Juliette ValĂ©ry, Ăditions de LâAttente, octobre 2021, 1120 p., 39 ⏠HĂ©lĂšne Sanguinetti, Et voici la chanson, Ăditions Lurlure, octobre 2021, 112 p., 17 ⏠MilĂšne Tournier, Je tâaime comme, Ăditions Lurlure, aoĂ»t 2021, 192 p., 21 ⏠Victor Rassov, LâOiseux suivi de ExcrĂ©ment prĂ©cieux, Le Cadran lignĂ©, septembre 2021, 96 p., 15 ⏠Boris Wolowiec, Tournures de lâUtopie, Le Cadran lignĂ©, septembre 2021, 112 p, 15 ⏠Gilles Jallet, Sinouhay, lâAutoportrait, Monologue, 80 p., 12 ⏠Collectif, Avant midi, Monologue, mars 2021, 112 p., 13 ⏠StĂ©phane Bouquet et Rosaire Appel, Sappho, Ăditions de la Philharmonie de Paris, octobre 2021, 64 p., 13 ⏠â Lire ici lâentretien de Johan Faerber avec StĂ©phane Bouquet Juliette Volcler et Matti Hagelberg, Alexander Graham Bell, Ăditions de la Philharmonie de Paris, octobre 2021, 64 p., 13 âŹ
Tousdeux sâil glisse un nuage en lâespace, Le voir glisser, 3. Entendre au pied du saule oĂč lâeau murmure Lâeau murmurer, Ne pas sentir tant que ce rĂȘve dure Le temps durer. 5. Et seuls tous deux devant tout ce qui lasse Sans se lasser, 2. Ă lâhorizon sâil fume un toit de chaume Le voir fumer, Aux alentours si quelque fleur embaume
Salam 'alaykom Nous avons appris une nouvelle poĂ©sie sur le thĂšme de l'automne. AprĂšs l'avoir lu tous ensemble en repĂ©rant les liaisons, la maĂźtresse nous en a expliquĂ© le sens. Puis, les Ă©lĂšves ont dĂ» chacun leur tour rĂ©expliquer la poĂ©sie, pour ĂȘtre sĂ»r que tout le monde l'ait comprise. Il ne restait plus qu'Ă l'illustrer Ă la maison et Ă l'apprendre. Bravo les garçons ! PS Merci 'Omar pour ce joli dessin Lâautomne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, Câest une branche tout Ă coup, Qui sâeffeuille dans votre cou. Câest un petit arbre tout rouge, Un, dâune autre couleur encore, Et puis partout, ces feuilles dâor Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue -Mardrus
Aujourdhui je vous prĂ©sente dans un article, qui va ĂȘtre long, ce que nous allons faire Ă la maison sur le thĂšme de lâautomne avec nos deux Minis (moins de 4ans). Dans un premier temps je vous parlerai de nos livres, puis de lâimagier composĂ© de 48 cartes de nomenclature que jâai prĂ©parĂ©, disponible en tĂ©lĂ©chargement gratuit.
La couleur vertetrembleentre les mainsde l'automneLa mort maquilleles continuer... Deux vieux marins des mers du NordS'en revenaient, un soir d'automne,De la continuer... Au temps de la Toussaint, lorsque les cimetiĂšresSâornent de cyclamens, de buis continuer... Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneuxEt son boeuf lentement dans le brouillard continuer... Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,LĂ -bas tord la forĂȘt comme une continuer... A Jules riviĂšre s'Ă©coule avec lenteur. Ses eauxMurmurent, prĂšs continuer... Vois ce fruit, chaque jour plus tiĂšde et plus vermeil,Se gonfler doucement aux continuer... Matins frileuxLe temps se vĂȘt de brume ;Le vent retrousse au cou des pigeons continuer... L'automneinonde nos regretsdâun lustre inconsĂ©quent et dâune couleur bronzeces continuer... Automne malade et adorĂ©Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraiesQuand continuer... Les sanglots longsDes violonsDe l'automneBlessent mon coeurD'une continuer... Ă Charles HenrySur le gazon dĂ©verdi, passent - comme un troupeau dâoiseaux continuer... IBientĂŽt nous plongerons dans les froides tĂ©nĂšbres ;Adieu, vive clartĂ© continuer... Dans le parc aux lointains voilĂ©s de brume, sousLes grands arbres dâoĂč tombe continuer... Dans le silencieux automneD'un jour mol et soyeux,Je t'Ă©coute en fermant les continuer... Quand de la divine enfant de NorvĂšge,Tout tremblant d'amour, j'osai m'approcher,Il continuer... Parmi la chaleur accablanteDont nous torrĂ©fia l'Ă©tĂ©,Voici se glisser, encor continuer... Le ciel se fait lourd quand rĂąlent les pupitresAnnonçant dans la cour un vide continuer... Sous des cieux faits de filasse et de suie,D'oĂč choit morne et longue la pluie,Voici continuer... Sors de ta chrysalide, ĂŽ mon Ăąme, voiciL'Automne. Un long baiser du soleil a continuer... C'est bien mon deuil, le tien, ĂŽ l'automne derniĂšre !RĂąles que roule, au vent continuer... Rayures d'eau, longues feuilles couleur de brique,Par mes plaines d'Ă©ternitĂ© continuer... Salut ! bois couronnĂ©s d'un reste de verdure !Feuillages jaunissants sur les continuer... Sois le bienvenu, rouge Automne,Accours dans ton riche appareil,Embrase le continuer... Voici venu le froid radieux de septembre Le vent voudrait entrer et jouer dans continuer... A toute autre saison je prĂ©fĂšre l'automne ;Et je prĂ©fĂšre aux chants des arbres continuer... L'azur n'est plus Ă©gal comme un rideau sans feuille, Ă tout moment, tressaille, continuer... L'illusion bleue du ciella froide prĂ©sence du ventl'adagio du soleille continuer... Sentez-vous cette odeur, cette odeur fauve et roussede beau cuir neuf, chauffĂ© continuer... Peut-ĂȘtre un hĂ©risson qui vient de naĂźtre ?Dans la mer, ce serait un oursin, continuer... La glycine est fanĂ©e et morte est l'aubĂ©pine ;Mais voici la saison de la bruyĂšre continuer... Adieu, paniers ! Les vendanges sont faites !Quâattends-tu, graine que je sais, continuer... Le vent dâautomne, aux bruits lointains des mers pareil,Plein dâadieux solennels, continuer... Parfois, quand le brouillard, vient assombrir nos routes,Et qu'au fond du tunnel, continuer... Comme je l'aime le vent d'automnequand je l'entends Ă ma fenĂȘtreEt qu'il continuer... Le printemps est loin, si loinLes champs sont roses sombresDans le fil d'une continuer... L'automne fait les bruits froissĂ©sDe nos tumultueux l'eau tombent continuer... PrintempsLe printemps va bientĂŽt naĂźtre. Les hirondellesPour que l'azur s'en continuer... En bas, il y a une jolie mĂ©sangeAvec un ver en bec ; la voici qui le mangeDans continuer... Un beau ciel de novembre aux clartĂ©s automnalesBaignait de ses tiĂ©deurs les continuer... Sous ces rayons clĂ©ments des soleils de septembreLe ciel est doux, mais pĂąle, continuer... Aux jours oĂč les feuilles jaunissent,Aux jours oĂč les soleils finissent,HĂ©las continuer... L'automne mange le tempscomme un insecte secavale le reflet continuer... De boue le chemin est arbres encore vivement pluie rĂ©cente continuer... LâAutomne sâexaspĂšre ainsi quâune Bacchante,Folle du sang des fruits et continuer... Câest un matin⊠non pas un matin de CorotAvec des arbres et des nymphes â continuer... C'est l'heure exquise et matinaleQue rougit un soleil travers la continuer... Vie sacrifiĂ©e d'une journĂ©e sans soleilLes arbres tombant, sans continuer... Les grand'routes tracent des croixA l'infini, Ă travers bois ;Les grand'routes continuer... Je lui dis La rose du jardin, comme tu sais, dure peu ;et la saison des roses continuer... Mais des nuits dâautomneGoĂ»tons les douceurs ;Quâaux aimables fleursSuccĂšde continuer... Octobre est doux. - L'hiver pĂšlerin s'achemineAu ciel oĂč la derniĂšre hirondelle continuer... VoilĂ les feuilles sans sĂšveQui tombent sur le gazon,VoilĂ le vent qui s'Ă©lĂšveEt continuer... Octobre m'a toujours fichĂ© dans la dĂ©tresse ;Les Usines, cent goulots fumant continuer... ChĂątaignes rabotĂ©es de lumiĂšreet de silence aussi,comme des coquillagesblessĂ©s continuer... Octobre glorieux sourit Ă la dirait que l'Ă©tĂ© ranime les continuer... Ă peine les faucheurs ont engrangĂ© les gerbesQue dĂ©jĂ les chevaux Ă l'araire continuer... Ăcoutez c'est le bruit de la joyeuse airĂ©eQui, dans le poudroĂźment d'une continuer... Maintenant, plus d'azur clair, plus de tiĂšde haleine,Plus de concerts dans l'arbre continuer... Les enfants des morts vont jouerDans le cimetiĂšreMartin Gertrude Hans et HenriNul continuer... Aux branches que l'air rouille et que le gel mordore,Comme par un prodige inouĂŻ continuer... Le ciel s'est libĂ©rĂ© de ses vapeurs torrides,Les jours se sont dĂ©faits des continuer... Je suis soumis au Chef du Signe de l'AutomnePartant j'aime les fruits je dĂ©teste continuer... Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal " Pour toi, bizarre amant, quel continuer... Mon Ăąme vers ton front oĂč rĂȘve, ĂŽ calme soeur,Un automne jonchĂ© de taches continuer... Vois-tu prĂšs des cohortes bovinesChoir les feuilles dans les ravines,Dans continuer... En ce temps-lĂ , JĂ©sus, seul avec Pierre, erraitSur la rive du lac, prĂšs de continuer... L'aurore automnale amĂšne la nostalgieDe la Bretagne et de son ocre continuer... Les choses qui chantent dans la tĂȘteAlors que la mĂ©moire est absente,Ecoutez, continuer... Vous laissez tomber vos mains rouges,Vigne vierge, vous les laissez tomberComme continuer... Voici que la saison dĂ©cline,L'ombre grandit, l'azur dĂ©croĂźt,Le vent fraĂźchit continuer...
AprĂšstout ce blanc vient le vert, Le printemps vient aprĂšs lâhiver. AprĂšs le grand froid le soleil, AprĂšs la neige vient le nid, AprĂšs le noir vient le rĂ©veil, Lâhistoire nâest jamais finie. AprĂšs tout ce blanc vient le vert, Le printemps vient aprĂšs lâhiver, Et aprĂšs la pluie le beau temps. Claude Roy. CM2 PoĂ©sie n° 14 :
Depuis quelques semaines, je me creuse la tĂȘte pour trouver une chanson ou un poĂȘme qui parle de l'automne. Comme j'ai eu de la difficultĂ© Ă m'arrĂȘter sur un choix, je propose trois poĂȘmes parmi lesquels puiser une ou plusieurs phrases inspirantes. Sur les crĂ©ations je veux voir une photo prise en automne avec des feuilles et aussi une ou plusieurs phrases des poĂšmes qui sont suggĂ©rĂ©s. L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, C'est une branche, tout Ă coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS 1874-1945 Le bel automne est revenu Ă pas menus, menus, Le bel automne est revenu Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute, Il est venu par la grand'route HabillĂ© d'or et de carmin. Et tout le long de son chemin, Le vent bondit, les pommes roulent, Il pleut des noix, les feuilles croulent. Ne l'avez-vous pas reconnu ? Le bel automne est revenu. Raymond RICHARD Les feuilles mortes Tombent, tombent les feuilles rousses, J'entends la pluie sur la mousse. Tombent, tombent les feuilles molles, J'entends le vent qui s'envole. Tombent, tombent les feuilles d'or, J'entends l'Ă©tĂ© qui s'endort. Tombent, tombent les feuilles mortes, J'entends l'hiver Ă ma porte. Pernette CHAPONNIĂRE 1915- 2008 Petites poĂ©sies des quatre saisons Voici ma page... MatĂ©riel utilisĂ© Carton Bazzill swiss dot rosePapier Fancy Pants Memories CapturedPapiers My Mind's EyePapier Pink Paislee Parisian Anthology Beautiful ButterflyLettrages Prima alphabet gris et Basic Grey vert letter stickersAmerican Craft Thickers rose bonbon atelier d'imprimerieLigne de pierres brillantes Zva CreativeBadge Lime CitronPin jaune MME Miss CarolinePin feuille verte vrac boutique ADSĂtampe filet Lime CitronFeuille verte poinçon feuille et papier suĂšde vert mousseFeuille jaune American Craft Holiday House Chipboard FallFeuille multicolore fait avec une dĂ©coupe Bigz, Alcohol ink et papier glacĂ© Benaljen
Anthologiede la poĂ©sie belge â 2. BruxÂelÂloise, JacqueÂline De ClerÂcq pubÂlie son preÂmier opus de poĂ©sie, La Demeure des Aulnes, en 1991, aux Ă©diÂtions Inâhui ; lâouvrage reçoit le prix M. Van de Wiele dĂ©cernĂ© par lâAssociation Charles PlisÂnier. ParaisÂsent ensuite, La CompÂtine du temps, Le CormiÂer, 1994, Courts
ï»żPubliĂ© le 30 septembre 2015 L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, C'est une branche, tout Ă coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS
letemps dâun pas dâautomne tout le quartier faisant silence.23. 41 Deux strophes. Une premiĂšre qui prĂ©sente un instant ambigu, mĂȘme pas un instant dâattente, un instant confus, « intermĂ©diaire ». Dans la deuxiĂšme strophe, on passe du marasme Ă une brĂšve et secrĂšte rĂ©vĂ©lation. Lâinstant dâun « pas », lâĂȘtre entre dans lâabsolu ; le pas dĂ©clenche un court
Hors ligne 24 Septembre 2019 L'automne L'automne est comme toi et moi Une saison mĂ©lancolique OĂč il fait bon de s'aimer toutefois De part sa beautĂ© romantique La douceur de ses couleurs cuivrĂ©es Nous incitent Ă nous promener Main dans la main dans cette forĂȘt OĂč le temps semble s'arrĂȘter Que cette saison paraĂźt douce RevĂȘtue d'or et de carmin Sous le tapis de feuilles mortes poussent De beaux champignons rois d'un festin Quelle bonheur de pouvoir ainsi nous aimer ! Dans le brouillard on s'est longuement embrassĂ© Sachant tous les deux que dĂ©sormais L'automne a remerciĂ© l'Ă©tĂ©. Percevalâ Hors ligne 24 Septembre 2019 L'automne L'automne est comme toi et moi Une saison mĂ©lancolique OĂč il fait bon de s'aimer toutefois De part sa beautĂ© romantique La douceur de ses couleurs cuivrĂ©es Nous incitent Ă nous promener Main dans la main dans cette forĂȘt OĂč le temps semble s'arrĂȘter Que cette saison paraĂźt douce RevĂȘtue d'or et de carmin Sous le tapis de feuilles mortes poussent De beaux champignons rois d'un festin Quelle bonheur de pouvoir ainsi nous aimer ! Dans le brouillard on s'est longuement embrassĂ© Sachant tous les deux que dĂ©sormais L'automne a remerciĂ© l'Ă©tĂ©. Percevalâ Tu rentres formidablement bien dans la danse de l'automne _ on voit rouge Ă te lire en ce dĂ©but de saison! Bravo Marc Merci de ce magnifique partage Belle journĂ©e Gros bisousss en toute amitiĂ© Isabelle â Hors ligne 24 Septembre 2019 Tu rentres formidablement bien dans la danse de l'automne _ on voit rouge Ă te lire en ce dĂ©but de saison! Bravo Marc Merci de ce magnifique partage Belle journĂ©e Gros bisousss en toute amitiĂ© Isabelle Voir la piĂšce jointe 16658 âMerci Isabelle ! Tu es en rouge, je suis en noir ! On valse au grĂ© des feuilles qui virevoltent ! Bisous ! Marc Hors ligne 24 Septembre 2019 jolis vers ou l'amour et la melancolie ne font qu'un j'adore ....Vic Hors ligne 24 Septembre 2019 L'automne L'automne est comme toi et moi Une saison mĂ©lancolique OĂč il fait bon de s'aimer toutefois De part sa beautĂ© romantique La douceur de ses couleurs cuivrĂ©es Nous incitent Ă nous promener Main dans la main dans cette forĂȘt OĂč le temps semble s'arrĂȘter Que cette saison paraĂźt douce RevĂȘtue d'or et de carmin Sous le tapis de feuilles mortes poussent De beaux champignons rois d'un festin Quelle bonheur de pouvoir ainsi nous aimer ! Dans le brouillard on s'est longuement embrassĂ© Sachant tous les deux que dĂ©sormais L'automne a remerciĂ© l'Ă©tĂ©. Percevalâj'ai aimĂ© ce beau poĂšme qui nous parle d'automnes d'antan,qui nous parle de cette douceur de ces automnes des forĂȘt aux grandes taches d'or qui se mĂȘlait aux cuivres roux et bruns, l'image que tu nous offre est tellement vraies et si belle! hĂ©las, nous devrions ĂȘtre en automne,, mais il fait toujours aussi chaud dans la journĂ©e et en LozĂšre et dans d'autres rĂ©gions aussi la nuit il commence a geler, je ne sais si nous aurons encore des ceps Ă cause de ses gelĂ©es! il n'y a plus de vrais automnes! DerniĂšre Ă©dition 24 Septembre 2019 Hors ligne 24 Septembre 2019 Quel merveilleux poĂšme comme tu sais l'Ă©crire ,rien que la premiĂšre phrase et dĂ©jĂ on est bercĂ© par une douce romance ,,Merci Marc belle soirĂ©e bizzz Hors ligne 25 Septembre 2019 Un bien joli partage de saison Merci Chess Les saisons passent et nous on sâacclimate ! lol Amities a toi Perceval Hors ligne 25 Septembre 2019 Avec ça, tu as sans doute dĂ©jĂ gagnĂ© le concours qui s'ouvre demain ! je ne crois pas non ! il y a bien meilleur ! Mais c'est gentil de m'encourager AmitiĂ©s Perceval Hors ligne 25 Septembre 2019 j'aime cet automne, un peu d'Ă©tĂ© indien Idem ! l'Ă©tĂ© indien c'est encore les vacances qui se prolongent AmitiĂ©s, bisous Perceval Hors ligne 25 Septembre 2019 Comme une caresse automnale ton poĂšme, Bravo! AmitiĂ©s. Merci Sim Profitons en bien car bientĂŽt il sera bon de rester sous la couette bien au chaud ! AmitiĂ©s a toi Perceval Hors ligne 25 Septembre 2019 jolis vers ou l'amour et la melancolie ne font qu'un j'adore ....Vic Merci Victoria pour ton apprĂ©ciation ! Amour et MĂ©lancolie vont bien ensemble ! Tendres bisous Perceval Hors ligne 25 Septembre 2019 j'ai aimĂ© ce beau poĂšme qui nous parle d'automnes d'antan,qui nous parle de cette douceur de ces automnes des forĂȘt aux grandes taches d'or qui se mĂȘlait aux cuivres roux et bruns, l'image que tu nous offre est tellement vraies et si belle! hĂ©las, nous devrions ĂȘtre en automne,, mais il fait toujours aussi chaud dans la journĂ©e et en LozĂšre et dans d'autres rĂ©gions aussi la nuit il commence a geler, je ne sais si nous aurons encore des ceps Ă cause de ses gelĂ©es! il n'y a plus de vrais automnes! Oui tu as bien raison Emie Bien que en rĂ©gion parisienne on arrive a faire de bonne rĂ©colte de champignons ! Et puis il a un peu plut ca devrait donc se faire ! AmitiĂ©s et gros bisous Perceval Hors ligne 25 Septembre 2019 Quel merveilleux poĂšme comme tu sais l'Ă©crire ,rien que la premiĂšre phrase et dĂ©jĂ on est bercĂ© par une douce romance ,,Merci Marc belle soirĂ©e bizzz Merci jolie Fleurette ! Chaque fois que j'Ă©cris ton nom mes pensĂ©es s'envolent vers mon premier Amour ! j'adore Merci a toi ! tendres bisous Perceval Hors ligne 25 Septembre 2019 Une bien belle invitation Ă aller se promener en forĂȘt, en cet " Automne " , si joliment Ă©crit. Merci Marc .. Hors ligne 25 Septembre 2019 Une bien belle invitation Ă aller se promener en forĂȘt, en cet " Automne " , si joliment Ă©crit. Merci Marc .. C'est moi qui te remercie pour le petit com ! Trop gentil ! AmitiĂ©s, bies Marc CARLAME InvitĂ© Hors ligne 25 Septembre 2019 ICI en Belgique, l'atmosphĂšre a un gout de pluie et l'automne sonne aux portes en ce mois de septembre, je regrette dĂ©jĂ le soleil et sa chaleur !! mais ton beau poĂšme me fait remarquĂ© que cette saison a aussi son charme, et il fait bon se promener sous le bois aux milles gaies couleurs, surtout avec sa moitiĂ© qui nous tient compagnie ! merci pour ce partage amitiĂ©s Hors ligne 25 Septembre 2019 ICI en Belgique, l'atmosphĂšre a un gout de pluie et l'automne sonne aux portes en ce mois de septembre, je regrette dĂ©jĂ le soleil et sa chaleur !! mais ton beau poĂšme me fait remarquĂ© que cette saison a aussi son charme, et il fait bon se promener sous le bois aux milles gaies couleurs, surtout avec sa moitiĂ© qui nous tient compagnie ! merci pour ce partage amitiĂ©s Merci Ă toi d'ĂȘtre toujours la Ă me lire Ăa me touche. Bisous
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Pourtant c'était bien l'Automne mais les Cygnes Vivent toujours, en toute Saison, dans l'Eau, Dans cette Eau fraßche qui rend l'Amour si beau C'est un Signe ! 02/08/96. Jeu d'Eau. Dans les Fonds sous-marins on entend Des Fous-Rires de Mots souriants Cela vient des Otaries qui rient Jonglant avec les Mots d'Océan Pour
12pSWAv. 4w9nori84f.pages.dev/2684w9nori84f.pages.dev/1294w9nori84f.pages.dev/1904w9nori84f.pages.dev/2794w9nori84f.pages.dev/1394w9nori84f.pages.dev/3224w9nori84f.pages.dev/3244w9nori84f.pages.dev/1954w9nori84f.pages.dev/196
poesie l automne on voit tout le temps